Les bonnes- scène d'exposition
-scène d’exposition-
De Jean GENET, 1947
L’auteur : Jean GENET XX°(1910-1986) théâtre de l’absurde. Enfance difficile, orphelin il est accueilli en famille d’accueil. Il multiplie les fugues, et les vols. Connaît la prison où il est utilisé sexuellement. Devient homosexuel. Il fait de nombreux séjours en prison car il la perçoit comme un asile protecteur, rassurant, familial, bien qu’il ait conscience de l’atrocité du lieu. Il y écrira beaucoup.
C’est un grand dramaturge qui pense que le théâtre ne doit pas être la reproduction de la vie. Pour lui le théâtre doit être à l’image de la folie de la mort, de l’amour, de la guerre.
I) Des éléments conventionnels :
un décor typiquement bourgeois.
Les didascalies nous livrent des informations sur le décor qui reprend les codes du théâtre de boulevard (rassurant pour le spectateur, se croit dans un univers bourgeois)
Meubles Louis XV : style classique mais très ostentatoire (qui s’affiche, revendique l’idée de l’argent)
« leurs à profusion » : -> référence à un enterrement / ->à la loge de théâtre/->appartement bourgeois
« coiffeuse» : référence au loge d’actrice
« commode » : signe d’une certaine opulence
Mais tous les éléments du décor se voient attribués des connotations diverses. Il y a une certaine ambigüité dans le décor.
Des costumes révélateurs de leur position sociale.
Madame : « combinaison » -tenue légère, affriolante, impudique, racoleur + « écrins » - font rêver les femmes
La Bonne : « petite robe noire de domestique » -rend invisible la domestique, noir = couleur des hommes. + « gants en caoutchouc » -tâches ménagères + « talons plats » - silencieuse, inaudible
Des rapports à priori classique au théâtre : dominant/dominé
Une scène d’affrontement entre maîtresse et bonne multiplication des ordres par impératifs dégout marqué par les péjoratifs « crachat » métonymie de la bonne désignée par les « gants »
« ça » humilie la