LA DETTE EXTERIEURE DES PAYS DU TIERS MONDE. Texte de l’exposé effectué par le groupe "Dette du Tiers Monde" d’Aix, au CAC d’Aix en Provence en février 2001, puis à Pertuis et à La Ciotat, et remis à jour en octobre 2001 à l'occasion d'un exposé à Aubagne. Ce travail a été réalisé à partir des cours des Universités d'été d'ATTAC, et des publications du CADTM. La question de la DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE des pays du Tiers Monde est l’une des préoccupations majeures d’Attac. Une part importante des budgets de ces pays est aujourd’hui consacrée au service de cette dette. Ce puissant mécanisme de transfert de leurs richesses vers les institutions financières internationales, les grandes banques occidentales ou les états développés, leur interdit tout développement réel et durable, et les subordonne aux pays du Centre. Cela permet, en outre, à la bulle financière de croître et de jouer son rôle déstabilisateur. 1. HISTORIQUE. C’est l’histoire d’une dette qui n’existait pas il y a quarante ans. a. De 1945 à 1970. L’endettement extérieur du Tiers Monde est faible dans un environnement monétaire assez stable. b. Fin des années 60, début des années 70. Augmentation des prêts à des taux d’intérêt faibles consentis par : 1) les banques privées du Nord qui voient affluer chez elles des masses d’Eurodollars ($ qui restent en Europe au lieu de retourner aux USA) et de pétrodollars ($ placés à Londres ou NewYork par les pays de l’OPEP après le premier choc pétrolier de 1973). Afin de rémunérer ces liquidités importantes, elles les placent. Elles les prêtent aux pays du Sud à des taux très bas (voire négatifs en termes réels1). Certains pays (surtout en Amérique Latine) sont encouragés à s’endetter plus que de raison car, le cours des matières premières étant favorable, leurs revenus d’exportations croissaient et les banques étaient assurées du remboursement. 2) les gouvernements du Nord qui distribuaient ainsi du pouvoir d’achat aux pays du Sud afin que ceux-ci leur achètent biens