Les conditions matérielles dans les prisons
Le parc pénitentiaire est composé à ce jour de 187 établissements. Les efforts de modernisation entrepris n’effacent pas la vétusté des prisons.
Beaucoup sont installés dans des anciens couvents ou des casernes désaffectées, et ne correspondent pas aux exigences imposées de conditions de détention : encellulement individuel des prévenus, locaux devant répondre aux exigences de l'hygiène, et éclairage, chauffage, aération et fenêtres suffisamment grandes pour permettre de lire et de travailler à la lumière naturelle et de faire entrer l'air frais.
S'il est globalement très vétuste, le parc pénitentiaire français est également très dégradé. Les bâtiments sont confrontés à la nécessité de renouveler leurs équipements techniques (cuisines, installations électriques, chauffage, réseaux d'évacuation des eaux). D'une manière générale, la visite des établissements à gestion publique laisse une impression d'abandon : les peintures sont écaillées, les grilles rouillées, le matériel dégradé n'est pas remplacé, les cours sont en terre battue ou bétonnées, il n'y a pas d'espaces verts. Seuls les quartiers des femmes tranchent dans cette grisaille. Les cellules sont parfaitement nettoyées et en très bon état malgré la surpopulation, les sols sont lavés.
Les effectifs sont insuffisants, même si ils y a eut un effort de rattrapage, qui sert dans les fait à combler le retard accumulé lors de l’explosion carcérale des années 70 et 80. Le sous-effectif reste cependant chronique.
Au niveau de la santé, les prisons se trouvaient dans " un véritable état d'urgence sanitaire ". Le dispositif de soins a été rénové il y a quelques, les détenus bénéficient d'une qualité de soins presque