Les conflits pour l'eau
L’eau est une ressource comme une autre, pour laquelle il peut y avoir des tensions, des conflits, voire même des guerres. C’est une ressource géopolitique au même titre que le pétrole et le gaz.
Yves Lacoste, spécialiste français de géopolitique, emploie l’expression de ‘Géopolitique de l’eau’ pour exprimer toutes les rivalités pouvant exister pour s’approprier les ressources en eau. Cela peut concerner les eaux souterraines ou les eaux de surface. Les rivalités naissent de la répartition des eaux.
I. Les éléments d’une géopolitique de l’eau
Dans tous les pays on a une pression accrue à propos de la ressource en eau, indispensable aux sociétés, que ce soit pour les besoins industriels, agricoles ou domestiques.
Le fossé se creuse de plus en plus entre les pays riches qui ont des technologies particulières et les capitaux financiers, et les pays en voie de développement. Bien souvent dans ces pays en développement on a des systèmes politiques (dictatures) qui ne font pas en sorte que tout le monde ait accès à l’eau. Par exemple au Darfour, le manque d’eau a été utilisé comme arme de guerre pour écraser une rébellion.
On observe une croissance de la consommation en eau, qui entraine des tensions.
1) De l’eau, mais pas partout
Sur la surface de la Terre il y a 263 bassins hydrographiques, qui coulent dans 90% des pays du monde. La répartition de ces fleuves est aléatoire. Le plus grand bassin versant du monde est celui de l’Amazone. L’Afrique est souvent représentée comme un continent qui manque d’eau, mais en Afrique équatoriale c’est plutôt le contraire.
2) Des aménagements pour accéder à la ressource en eau
Quand il n’y a pas d’eau à un endroit, on a des capacités techniques pour la faire venir. Tous ces aménagements ont cependant modifié l’hydrologie mondiale, les paysages, et ont contribués à modifier le cycle de l’eau : Barrages, digues, fleuves dragués… On assiste à une transformation des écosystèmes