Les conséquence de l'affaire dreyfus sur l'opinion publique française
Du 6 au 15 Octobre: Le Service des renseignements de l'armée (la "Section de Statistique") dirigé par le colonel Sandherr, intercepte une lettre - le "bordereau" - adressé à Schwartzkoppen, l'attaché militaire allemand en poste à Paris. A la demande du général Mercier, ministre de la Guerre, une enquête est aussitôt menée dans les bureaux de l'Etat-Major.Les soupçons se portent alors sur le capitaine Alfred Dreyfus, officier stagiaire à l'Etat-Major.Le bordereau est soumis pour analyse à l'expert Gobert; celui-ci remet un rapport dubitatif. Une nouvelle expertise est demandée à Bertillon. Ce dernier, après un premier examen, conclut à la culpabilité de Dreyfus.Convoqué au Ministère de la Guerre, Alfred Dreyfus est arrêté, après un rapide interrogatoire, par le commandant Du Paty de Clam, chargé de l'enquête. Il est écroué sur ordre du général Mercier à la prison du Cherche-Midi.
En1897, le nouveau chef des renseignements français découvre le véritable auteur de la lettre. Aussitôt le frère du capitaine Dreyfus réclame la révision du procès. Jugé en conseil de guerre, le véritable coupable est acquitté. Écoeuré par cette injustice, Emile Zola écrit le 13-01-1898 en première page du journal L’aurore le très fameux« J'accuse » qui dénonce l’antisémitisme de l’armée, accuse l’état-major d’avoir condamné Dreyfus sans preuve, et apporte pour la première fois la réunion de toutes les données existantes sur l'affaire. Le but de Zola est de s'exposer volontairement afin de forcer les autorités à le traduire en justice. Son procès servirait d'occasion pour un nouvel examen public des cas Dreyfus et Esterházy. Il va ici à l'encontre de la stratégie de