La Bataille Des Deux Frances
Le premier dreyfusisme n’a pas une large assise. Il est d’abord une bataille d’intellectuels. Le ‘J’accuse’ de Zola en janvier 1898 sur L’aurore entraine une publication de pétitions en faveur de Dreyfus. On y trouve les éléments fondateurs des Dreyfusisme des écrivains tels que Octave Mirbeau et Proust, des historiens et même des artistes.
• La société française se déchire entre « dreyfusards » et « anti-dreyfusards ». La presse et les débats publics sont d'une grande violence. Des émeutes antisémites éclatent un peu partout dans le pays, faisant plusieurs morts. Le gouvernement cherche alors à rétablir le calme, fût-ce au prix d'une révision du jugement, qui est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête impartiale et minutieuse.
La défense républicaine :
Au lendemain de l'affaire Dreyfus, le « gouvernement de défense républicaine », sous la présidence du modéré progressiste Waldeck Rousseau, se constitue en juin 1899. Unis contre la droite pendant l'affaire, les forces de gauches renforcent leur cohésion et rassemblent trois ministres radicaux. Et La droite se retrouve hors du champ de la République.
Le premier objectif de la défense républicaine est de liquider l'affaire Dreyfus, le 9 septembre 1899 après le Conseil de guerre, Dreyfus est reconnu coupable et sa peine est réduite à dix ans de réclusion.
La loi de séparation des Eglises et de l’Etat :
L’interdiction de l’enseignement aux congrégations provoque un conflit avec le pape qui entraine la rupture des liens diplomatiques entre le gouvernement français et le papauté. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat ne s’inscrit pas toutefois mécaniquement dans la politique des radicaux et elle n’est même plus inscrite dans le programme de nombre d’entre eux.
La loi séparation de l’Eglise et de l’Etat entraine une résistance acharnée de Rome, qui interdit aux catholiques de l’accepter et condamne une loi qui a mis fin de façon unilatérale au concordat.