Les crises de la Guerre Froide
La Seconde Guerre mondiale se termine par la victoire des Alliés sur les pays de l'Axe. Parmi les Alliés vainqueurs figurent certes le Royaume Uni et la France mais les deux grands vainqueurs de ce conflit sont toutefois les Etats-Unis et l'URSS qui ressortent ainsi comme les deux superpuissances, reléguant les pays européens au second plan. En 1945, l’Europe et le monde sont à reconstruire, et cette mission est entre les mains de ces deux Grands. Cette nouvelle situation va susciter une compétition entre les Etats-Unis et l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques), pays dont les sociétés, les économies et surtout les idéologies sont radicalement différentes. Ces deux puissances antagonistes vont voir en la reconstruction du monde une opportunité de diffuser leur modèle de société. Ces enjeux vont amener à la rupture progressive de la Grande Alliance et à l’entrée, à partir de 1947, d’un nouveau type de conflit : la guerre froide. Ce nom découle du fait qu’avec l’invention de l’arme nucléaire dans les années 1940, l’affrontement direct entre les deux superpuissances devient improbable. Mais cette rupture entre les deux modèles va toutefois ouvrir une période d’affrontements indirects ponctuée de graves crises, c’est-à-dire des moments de tensions très fortes, dont le paroxysme sera atteint lors de la crise de Cuba en 1962. Parmi les crises caractéristiques de cette guerre figurent aussi les deux crises de Berlin ainsi que la guerre du Vietnam.
Dès lors, en quoi ces crises sont-elles symptomatiques des logiques de la guerre froide ? Autrement dit en quoi ces crises rendent-elles « la guerre impossible, la paix improbable » (expression de Raymond Aron) ?
Tout d’abord il s’agira d’étudier les deux idéologies antagonistes qui rendent toute paix entre l’URSS et les Etats-Unis impossible. Ensuite nous verrons en quoi les différentes crises de la guerre froide reflètent l’intention des deux superpuissances de