Création de Dada[modifier] Le terme Dada est inventé en février 1916 à Zürich (Suisse) par les poètes Hugo Ball, Tristan Tzara et les peintres Jean Arp, Marcel Janco et Sophie Taeuber-Arp. Ils investissent une grande taverne, celle de la Spiegelgasse 1 dans le quartier du Niederdorf, la transforment en café littéraire et artistique et la rebaptisent « Cabaret Voltaire ». L’explication la plus courante de l'origine du mot est celle du hasard ludique : un dictionnaire ouvert au hasard et un coupe-papier qui tombe sur le mot « dada ». En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale et en opposition avec tous les mouvements se finissant en -isme, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer de ce nom. Dada n'est « ni un dogme, ni une école, mais plutôt une constellation d'individus et de facettes libres », précisait à l'époque Tristan Tzara[réf. souhaitée]. Hétéroclite et spontané, Dada s'est aussi imposé comme un mouvement sans véritable chef de file. Tous les dadaïstes étaient présidents[réf. souhaitée]. Marc Dachy a donné de nombreuses versions de l'origine du mot, jusqu'à citer le peintre Paul Gauguin qui avait déclaré : « Quant à moi, j'ai reculé dans mon enfance jusqu'à mon dada » ; ainsi, selon Giovanni Lista, il y aurait une volonté délibérée d'ancrer le mouvement dans un retour aux valeurs de l'enfance : Hugo Ball, le fondateur du mouvement déclara, avant la guerre, qu'il devait « sauver le petit cheval de bois ». Il note dans son journal à la date du 18 avril 1916 : « Dada signifie « oui, oui » en roumain, « cheval à bascule » et « marotte » en français. Pour les Allemands, c'est un signe de naïveté un peu folle, de lien très étroit entre la joie de la procréation et la préoccupation pour la voiture d'enfant. »1 Développement de Dada[modifier] Un peu avant la fin de la guerre, des mouvements Dadas sont créés dans les grandes villes allemandes Berlin, Hanovre et Cologne. Les différents « Manifestes »