Les deux coqs
Le récit est conçu comme un conte :
- Nous avons une structure narrative avec une situation initiale (vers 1 à 12), les péripéties (vers 13 à 29) avec l’élément perturbateur. La situation finale met fin au suspense, l’ermite retrouve la quiétude.
- On a ensuite la virtuosité du conteur, avec les personnifications (personnification des animaux dotés de paroles, de sentiments, ils dialoguent vers 24 à 29). On retrouve des caractères humain avec l’hypocrisie (vers 27) et l’égoïsme (vers 30/31). Le conteur va et vient entre le registre animal et le registre humain : vers 8 « pied » pour pattes ; genre humain avec « les députés » vers 14 ; et mélange avec « peuple chat / peuple rat ». Le rat est mis en valeur avec le discours direct alors que son peuple est laissé dans l’ombre avec le discours indirect libre (vers 19 à 23). Certaines interventions ont parfois valeur de proverbes (vers 11/12) mais aussi des questions rhétoriques faisant appel à la connivence du lecteur.
La moralité apparaît sous forme de devinette. A première vue, elle clôt la fable en brisant toute logique au reste de la fable (ce n’est plus des animaux mais des hommes). La Fontaine abandonne le temps du récit pour le présent de vérité général et enfin il donne un ton sentencieux pour donner un enseignement. La moralité apparaît comme un jeu, une devinette : le fabuliste interpelle directement à son destinataire « à votre avis ». Cela invite le