Les différentes formes de l'impérialisme européen (du milieu du xixème siècle à 1939)
En 1850, les empires coloniaux, à l’exception de la Grande Bretagne, sont encore modestes, et se composent essentiellement de possessions éparpillées sur les 3 continents (Asie, Afrique et Amériques) et de comptoirs de commerce. Les continents asiatiques et africains ont été très peu explorés, et lors de la reprise de l’expansion coloniale, vers 1860, vont attirés toutes les convoitises des grandes nations colonisatrices européennes, France et Royaume-Uni notamment, qui cherchent à étendre leur domination à l’échelle mondiale. Cet « impérialisme », qui se traduit par une domination (politique, économie voir culturelle) d’une nation sur une autre, va naître de plusieurs causes et avoir plusieurs conséquences, et ce, tant en « métropole » que dans les colonies et territoires dominés par les européens.
Sous quelles formes se présente cet impérialisme européen ? Tout d’abord, nous nous intéresserons à l’impérialisme dit « politique » et stratégique, puis à la domination économique et financière de l’Europe sur le reste du Monde, et enfin, sa domination « culturelle » et sociale.
I) En 1850, les deux puissances majeures européennes, la France et le Royaume-Uni, récoltent les fruits d’une croissance économique sans précédent, alimentée grâce à la révolution industrielle et aux multiples évolutions engendrées. Suit bientôt l’Allemagne, et, en moindre mesure, l’Italie. L’intérêt des colonies devient alors croissant, puisque permettant d’approvisionner la « métropole » en matières premières mais surtout, de s’assurer une position « forte » sur la scène diplomatique internationale et militaire. Des places fortes comme Malte, Gibraltar, Djibouti ou encore St-Hélène servent à contrôler les routes maritimes vers l’orient, tout en offrant des bases de départ pour de nouvelles explorations et occupations. D’ailleurs, en observant les actuels territoires d’outre-mer des ex-pays