« LES DISQUES » Fernand LEGER

Né le 4 février 1881 en Normandie, Fernand LEGER est un peintre français souvent désigné comme « paysan de l'avant garde ». Parti à Paris en 1900 pour suivre une formation d'architecte, il se lance en fait dans la peinture avec comme compagnon de route Cézanne, Modigliani, Delaunnay ou encore Apollonaire.
En 1909 il peint « La Couveuse » qui ouvre sa période cubiste. Sa conception du cubisme est très différente de celle de Picasso et du cubisme traditionnel. Les volumes géométriques qu'il travaille créent un véritable dynamisme, « reflet du monde moderne ». Il aspire également à un « équilibre entre les lignes, les formes et les couleurs ».
Pour Fernand Léger, la couleur est « une matière indispensable comme l'eau et le feu »
L'oeuvre que nous étudierons ici s'intitule « Les disques ». Cette oeuvre de 1918, de 240 cm sur 180, est une huile sur toile aujourd'hui exposé au Musée d'Art Moderne de Paris.

En 1918, F. Léger est démobilisé, la guerre des tranchées que le peintre subit comme soldat, le transforme profondément. A son retour il se consacre davantage au choses de la vie réelle, à « l'immédiatement visible ». La vie des hommes modernes et les objets techniques qui les entourent.
La grande ville, son architecture, ses enseignes et ses lumières devient un de ces objets qui le fascine. Ainsi la ville moderne, à l'image de Paris, devient un de ses thèmes de prédilection. Cette oeuvre en est une illustration.

Sur un fond fait de verticales et d'horizontales noires, jaunes et oranges, de largeurs variables, s'imbriquent et s'entrecroisent des disques.
Ces disques sont composés de l'emboitement de cercle blancs, noirs, jaunes et verts. Certains de ces cercles sont parfois divisés en deux ou entrecoupés par de larges obliques jaunes, oranges et noires.
Au delà de l'harmonie des formes (disques, obliques...), un équilibre apparaît entre les larges applâts et les zones plus détaillées, faites de petits motifs