Les Effets du système de Law
1) Une évaluation erronée de la situation
Périphrase et mise à distance du « on », constat des difficultés du pouvoir à la suite de la mort de Louis XIV
Verbes de perception : mauvaise appréciation et incompétence car le Régent ne sait que proposer. Impression d’amateurisme ds l’exercice du pouvoir : mauvais soins et effets contraires. Les remèdes habituels ne conviennent pas en raison de la situation exceptionnelle
Métaphore du corps politique et de la maladie : le corps politique et son organisation à l’image du corps humain, la tête qui envoie des ordres aux différents membres. Conception classique du XVIIIè : les états sont comme des mécaniques donc ils sont réparables et perfectibles ; or, conception très pessimiste de Montesquieu : pas de progrès possible.
NB : conception cyclique du temps chez l’auteur, ds l’idée que tout change (naissance, apogée et déclin des états) avec des moments clés ds l’histoire, de véritables avancées (à ses yeux, Athènes au Vème s, Auguste, les Médicis et le règne de louis XIV) puis de véritables retours en arrière. Cf. Grandeur et décadence des Romains. Tout change, de manière imprévisible, tout se délite. Ds les Lettres persanes, dynamique de ruine et de destruction à l’image du sérail à la fin, constats de faillite et de décadence. Déçu par la Régence, il dénonce l’incapacité à gouverner et la période constitue l’un des retours en arrière après une période heureuse.
Les lettres échangées entre les deux Persans reflètent le jugement sévère de Montesquieu sur son époque, qu’il a exprimé clairement dans ses Pensées, « Vous me demandez ce que c’est que la Régence. C’est une succession de projets manqués et d’idées indépendantes ; des saillies mises en air de système ; un mélange informe de faiblesse et d’autorité ; toute la pesanteur, sans la gravité du ministère ; un commandement toujours trop roide ou trop lâche ; tantôt la désobéissance enhardie et tantôt la juste confiance découragée ;