Les enfants rats du meghalaya
En Inde, dans l’état du Meghalaya à la frontière du Bangladesh, des dizaines de milliers d’enfants travaillent dans les mines de charbon. On y compte 5 000 mines utilisant 70 000 enfants venant pour la plupart du Népal ou du Bangladesh.
Ces enfants mineurs, âgés d’une dizaine d’années, sont employés illégalement pour descendre dans les mines à environ 70 mètres de profondeur et extraire le charbon. Ils ne disposent pour cela que de pioches, trop lourdes pour eux, et travaillent sans aucune sécurité. Les enfants sont ainsi exposés à de nombreux dangers (écroulements, gaz toxiques et explosions) qui provoquent la mort accidentelle de centaines d’enfants chaque année. Les adultes, eux, ne descendent jamais dans les mines dont les galeries, de 40 centimètre de haut, sont trop étroites et seuls les enfants de petites tailles, de 6 à 10 ans, peuvent y pénétrer. On appelle ces mines, des « trous à rats ». Les sœurs des mineurs ne subissent pas un sort moins terrible, elles sont employées dans un réseau de prostitution par les mêmes personnes que les mineurs.
Les enfants mineurs reçoivent un salaire de 150 roupies (équivalent à 3 euros) pour 8 heures par jour dont ils versent une partie à leurs contremaîtres, chargés de les surveiller, et envoient le reste à leurs familles restées dans leurs pays d’origines. Ainsi, la quasi-totalité de l’argent rapporté par les mines appartient aux propriétaires de celles-ci.
Malgré l’interdiction du travail des enfants en Inde, le gouvernement ne fait aucune action pour empêcher cela et le ministre des mines refusent d’admettre l’existence même du travail des enfants dans les mines. Cette inertie des politiques est due aux millions d’euros que rapporte chaque année le charbon à l’Etat indien.
Au Meghalaya, la forte présence d’enfants népalais dans les mines est due à une forte exode, du Népal vers le pays du charbon, en raison de l’instabilité politique du pays suite à une guerre civile.