Les enjeux de la gouvernance mondiale
La période qui s’ouvre à partir du début des années 1980 conduit à une certaine déconnexion entre l’espace économique, de plus en plus unifié au niveau mondial et l’espace politique qui reste celui de l’Etat-nation. La mondialisation conduit à l’émergence de nouveaux problèmes qui ne peuvent être traités au niveau national : il en va ainsi par exemple des phénomènes de contagions financières, des mouvements migratoires, de l’effet de serre en matière écologique. Les gouvernements et les OI mettent de plus en plus souvent l’accent sur la nécessité d’une gouvernance mondiale. Le terme gouvernance (qui est un anglicisme comme le terme globalisation) désigne à l’origine le gouvernement ou les administrations publiques. Or il n’est guère envisageable, au moins à court et moyen terme, la mise en place d’un gouvernement mondial. Par gouvernance on peut entendre avec Pascal Lamy (directeur de l’OMC depuis 2005) « l’ensemble des transactions par lesquelles des règles collectives sont élaborées, décidées, légitimées, mises en œuvre et contrôlées ».
Zaki Laîdi et Pascal Lamy définissent la gouvernance mondiale comme l’ensemble des « processus par lesquels les sociétés politique, économique et civile négocient des modalités et les formes d’arrangement sociaux planétaires sur la base du principe de coopération conflictuelle ». Cette gouvernance mondiale passe par des institutions (FMI, UNESCO, OMC,OCDE, l’agence internationale de l’énergie) mais aussi par des accords formels ou informels entre Etats ( sommet du G8), les organisations régionales (UE’ ALENA’ ASEAN …) et l’action de la société civile internationale (actions de Greenpeace, d’Amnesty international, ATTAC, etc)
Un exemple d’action de la société civile internationale : le « Shoadow G8 »
En février 2007 s’est réuni à l’université Columbia un groupe d’intellectuels et de hauts fonctionnaires internationaux ( j. Stiglitz, Jean-Paul Fitoussi). Ce groupe,