Les espaces ruraux
Article paru dans l'édition du 18.01.06
Le dernier recensement de l'Insee met en évidence le dynamisme démographique des petites communes proches des agglomérations, lié au phénomène de « rurbanisation »
es « rurbains » ont le vent en poupe. Le recensement réalisé par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en janvier et février 2005, dont les résultats devaient être rendus publics mardi 17 janvier, met en évidence le dynamisme démographique des zones rurales situées à la grande périphérie des villes, où s'installent, de plus en plus nombreux, ces citadins. « La périurbanisation continue de représenter la contribution la plus forte à la croissance de la population », constate l'Insee.
Au 1er janvier, la France comptait 62,9 millions d'habitants. Sa population a crû, en 2005, de 367 600 personnes, essentiellement dans le Sud, l'Ouest et autour des grandes villes. Les régions qui comptent le plus de nouveaux habitants sont le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, la Corse et l'Aquitaine. De leur côté, l'Auvergne et le Limousin continuent de se repeupler.
La moitié de la population française vit dans des villes de moins de 10 000 habitants. Le rythme de croissance de celles-ci « a presque doublé depuis 1999 », indique l'Insee : il est passé de + 0,5 % par an, en moyenne, entre 1990 et 1999, à + 0,9 % entre 1999 et 2004-2005. Le dynamisme démographique est encore plus fort dans les communes de moins de 2 000 habitants. Et celles de moins de 500 habitants ont vu leur rythme de croissance tripler.
En avril 2005, une enquête de l'Institut français de l'environnement (IFEN) avait souligné les effets néfastes de ce phénomène au niveau des petits bourgs ruraux : dégradation des paysages, accroissement des risques d'inondation et de pollution des écosystèmes ( Le Monde du 14 avril 2005).
Les inconvénients sont également sociaux. L'offre de