Commentaire p. 90, 91 « A un certain moment » (…) je le rejoignis »

L’extrait que j’ai étudié se situe dans le chapitre XI, intitulé « Le journal d’Edouard » de la première partie des Faux-Monnayeurs.

Ce passage est donc tiré du Journal d’Edouard, dérobé par Bernard le jeudi matin. Olivier était parti chercher Edouard à la gare. Ce dernier avait laissé sa valise à la consigne. Il perd son bulletin de consigne par inadvertance. Bernard le ramasse et retire la valise qui contient le journal. Lorsqu’il lit le journal, il est dans un hôtel.

La scène date du 1er novembre. Bien que nous ne le sachions pas encore, le jeune lycéen de treize ans environ qui est évoqué n’est nul autre que le neveu d’Edouard, le petit frère d’Olivier : George Molinier. Celui-ci est en train de voler un livre dans une librairie sous l’œil amusé d’Edouard.

La scène est révélatrice d’une 2e énigme concernant Georges, ce serait un voleur en plus d’être un personnage machiavélique.

Edouard l’observe sans intervenir.

LIRE LE PASSAGE

Ce passage est représentatif de 3 grands thème du roman : le voyeurisme, l’image trompeuse et l’acte gratuit.

Nous verrons quels rapports entretiennent ces 3 grands thèmes avec l’activité du romancier.

I/ Le voyeurisme

L’extrait étudié se situe dans le journal d’Edouard.

Bernard lit avidement le journal d’Edouard, pénétrant illicitement dans son monde privé. Il s’agit donc d’un acte de voyeurisme de la part de Bernard. Tout comme la façon dont il a découvert la lettre prouvant qu’il est le fruit d’un adultère, il entre en contact avec le journal de Bernard par le biais d’une effraction.

De plus cette lecture du Journal d’Edouard équivaut à un acte de voyeurisme au second degré, puisqu’elle permet de surprendre Edouard en plein acte de voyeurisme. Edouard observe le moindre fait et geste, la moindre expression de Georges, le jeune lycéen.

Il observe toutes les manœuvres du jeune garçon.

Le champs lexical de la vue est très