Les femmes de la fatalité horace de corneille
Horace retrouve la tradition antique de la tragédie. En effet dès le début un oracle fixe le destin de Camille.
« Albe et Rome demain prendront une autre face,
Tes vœux sont exaucés, elles auront la paix,
Et tu seras unie avec ton Curiace,
Sans qu’aucun mauvais sort t’en sépare jamais »
Camille pense qu’il s’agit de l’annonce de son bonheur mais il est mêlé à des paroles horribles (on les connait prémonitoires). Camille se demande ou est la vérité.
L’oracle étant placé dès le début, la fatalité en est d’autant plus dramatique.
Par ailleurs cet oracle sera repris dans La suivante. A l’inverse ce ne sera pas du tout le même système pour des œuvres comme Cinna.
Il y a un rapport d’union dans le mariage ou dans la mort. Cependant si Camille interprète dans un sens positif, l’oracle se renverse par son ambigüité : Camille va périr aussi bien que son amant Curiace. Les voila unis dans la mort.
Humanité et inhumanité :
La pièce de 1640 avait offert comme moyen du dépassement aristocratique l’inhumanité.
Pour Horace l’inhumanité consiste à chercher le plus grand sacrifice qui soit et pour cela, il faut bien que l’amour lui-même soit extraordinaire. En revanche pour Camille cette inhumanité se réduit à la simple barbarie.
La jeune fille assimile noblesse et sauvagerie : la nature de l’aristocratie n’est rien d’autre que férocité, manquement à ce qui fait les liens du cœur :
« Et si l’on est barbare, on n’est point généreux »
La loi du dépassement aristocratique est fatale dans le sens le plus tragique. Se distinguer fait oublier ce qui unit les hommes a savoir le sentiment d’humanité. La barbarie qui caractérisait le genre antique se retrouve ici, dans l’esprit de Camille et la critique de la noblesse.
Horace et l’absolu
Dans Horace, la générosité est la capacité à se séparer des etres les plus chers, de les sacrifier, si l’on préfère le sacrifice étant un don absolu et ainsi de couper tous les liens après