Les figures de styles
Les figures de style les plus utiliséesIl n’est désir plus naturel que le désir de connaissance. Montaigne
« Rien n’est vrai que ce qu’on ne dit pas... », Jean Anouilh, Antigone, 1944
Les poèmes de Pierre Perrin | T | out d’abord, rappeler que nombre de ces figures de style font partie du vocabulaire courant. C’est le cas des mots tels que ‘comparaison’, mais aussi ‘métaphor[iqu]e’, ‘paradoxe’ et même ‘chiasme’. Passer à côté de ce que veulent signifier ces termes, dans le discours de chaque jour, c’est ne pas comprendre son interlocuteur. La liberté commence par la maîtrise du vocabulaire. Cette ambition au ras des pâquerettes naines [expression fleurie de Giscard, au temps de sa Présidence] justifie assez l’existence en devenir de cette page — en cours d’élaboration donc.La suite intégrera ou non quelques commentaires dans le tableau ci-dessous. En tout cas, définition et exemples marchent sur la même ligne… de front, contre l’ignorance : Allégorie | Déf. : Ce mot vient du grec et signifie “parler autrement” — mais ne serait-ce pas le propre de presque toutes les figures de style ? Celle-ci consiste à rendre concrète une abstraction, c’est-à-dire une idée, un sentiment, une qualité morale, voire une force de la nature. Pour ce faire, elle recourt souvent à la personnification, voire à la prosopopée, mais pas seulement, si l’on observe que le mythe [de Sisyphe, par exemple], la parabole [des talents], la fable constituent presque toujours des allégories développées.Exemples : un squelette enveloppé d’un manteau noir et tenant une faux, pour la mort ; une femme aux yeux bandés tenant un glaive en sa main droite et une balance en sa main gauche, pour la justice. Quand Baudelaire note que « Le Temps mange la vie », c’est le verbe ‘manger’ qui signe l’allégorie, c’est-à-dire rend visible l’abtraction du temps, son action de soustraire, de dévorer. [Jusqu’à la fin du 19ème siècle, la majuscule s’impose.]