Les formes de l'alterite dans "nous et les autres"
L’altérité est le caractère de ce qui est différent, autre. Cependant, elle peut aussi être définie d’une part comme la reconnaissance de l’autre dans sa différence aussi bien religieuse que culturelle. D’autre part, comme un témoignage de compréhension de la particularité de chacun, hors normalisation, individuellement ou en groupe. Lequel implique une relation laïque, accueillante qui s’associe au métissage des cultures. Cette dernière forme est étroitement liée a la notion de la connaissance de la relation aux autres en tant qu’ils sont différents et ont besoin d’être reconnus dans leurs droit d’être eux-mêmes et différents. Beaucoup d’écrivains ont abordé cette relation à l’autre. Todorov a analysé ces différentes formes de l’altérité vu par différents auteurs dans son ouvrage intitulé « Nous et les autre ». C’est dans l’optique de retrouver ces mêmes formes que nous nous proposons d’examiner le même ouvrage pour voir comment apparait cette notion d’altérité.
Todorov à travers son ouvrage Nous et les autres aborde une réflexion intéressante : celle des divers types de relations que les occidentaux ont établies avec l’extra européen. Autrement dit, une réflexion sur les formes de l’altérité ainsi que la manière dont elle est perçue par les différents auteurs à travers les siècles. Rappelons pour commencer, que l’auteur nous présente cette analyse en s’affirmant lui-même comme un occidental malgré ses multiples appartenances. Et par là, nous invite donc à une réflexion sur la façon de se comporter à l’égard d’autrui. Ainsi, pour comprendre d’où l’auteur parle et quelle sera la nature de son propos, il est bon de se rapporter à la préface de l’ouvrage. Todorov commence en effet, à rappeler qu’il a fait la connaissance avec le mal pendant la première partie de sa vie alors qu’il habitait dans un pays soumis au régime stalinien. Cela l’a rendu sensible aux manifestations du mal