Les fous de bassan
Arts et lettres: communication groupe 6202
Peut-on penser que Stevens se sent coupable des meurtres? dans le roman Les fous de Bassan de Anne Hébert
Dissertation présentée à
Mme Liette Bergeron
Département de français pour le cours
Littérature québécoise
Cégep de Sherbrooke
4 novembre 2014
Dans la société d’aujourd’hui, la prison reste un moyen de pénitence très présent. Cette conséquence est surtout utile quand les fautifs se sentent coupables de leurs gestes, car ils peuvent y réfléchir longuement, et changer leur comportement inadéquat. C’est ce qui arrive dans un monde idéal, mais pas toujours. C’est le cas pour Stevens, un personnage dans le roman Les fous de Bassan de Anne Hébert. Il échappe à une sentence à la cour, mais vit une vie tourmentée par la suite, car il se sent coupable des meurtres qu’il a commis. Malgré qu’il tente de se déculpabiliser en pointant les autres du doigt, ses actes l’ont tout de même affecté mentalement, et il tente par tous les moyens de se défaire de ses démons.
Tout d’abord, Stevens ressent de la culpabilité face au meurtre de Nora et Olivia Atkins. Cet élément ressort du texte car force est de constater qu’il est troublé mentalement par ses actions. Ainsi, il est hanté par le souvenir de ses deux victimes : « Si je persiste à voir les petites Atkins, foudroyées à mes pieds sur le sable et moi debout, au-dessus d’elles, tout bête et creux, vide jusqu’à la moelle de mes os, c’est que je n’en finis pas de rêver. » (Hébert, 1982, p. 241) Cette ligne écrite par Stevens montre à quel point il est traumatisé par les évènements, à un tel point qu’il en rêve. L’utilisation de la métaphore « vide jusqu’à la moelle de mes os » permet d’illustrer l’horreur de la scène qu’il revoit dans sa tête et les émotions qu’il vit. C’est le sens figuré qui est employé pour dire qu’il se sent mal à la suite de son geste. Il a aussi écrit qu’il ne finit pas d’en rêver, ce qui crée un effet circulaire