ECRITURE D’INVENTION, LES GOMMES ROBBE-GRILLET

En veillant a respecter l'atmosphère installée par ce début, vous imaginerez une suite consacrée a l'arrivée d'un nouveau personnage dans le café. vous vous inspirerez des procèdes qui figurent dans le texte

Quand tout est prêt la lumière s’allume.. un premier client apparaît. Il n’a pas des traits de visage bien définis. Ses mouvements précis, rapides et automatiques empêchent de l’observer et retenir une image claire du personnage. Comme le caméléon, il cherche à se camoufler. À disparaître derrière le décor remplissant la scène. Cette dernière, maintenant illuminée comme la campagne illuminée par le pur soleil de midi, dans une atmosphère claire et intense, composée des tables de faux marbre et les douze chaises, les cendriers, les siphons d’eau gazeuse ; il est six heures dix maintenant. En deux petits mots, le patron accueil l’étranger, c’est tout. Des regards méfiants défilent entre les personnages.Chaqu’un indigne de la confiance de l’autre. Un, deux, trois, quatre, peut-être dix minutes, silence complet. Puis, le téléphone sonne. Le patron répond. Simultanément, le client prend un menu. Rien de plus. D’un regard machinal, il analyse les options. Quarante. Quarante et un. Quarante-deux. Quarante-trois. Quarante-quatre. Quarante-cinq. Quarante-six. Quarante-sept. Chaque seconde à sa place exacte, représentés par l’aiguille la plus rapide du majestueux horloge du café, maître du temps. Le client se lève, achète un chocolat chaud. Incommode par le silence absolu, il part. À ce moment là, le défile des personnages commence. Un spectacle de clients, l’un plus étrange que le précédent. Étranges par leurs vêtements. Il sont chargés de plusiuers couches qui effacent leurs visages. Ce jour, au début de l’hiver, sans plan, sans direction, incompréhensible et monstrueux, paraît interminable pour le patron. Seul, abandonné, sans idées. Seulement, accomplissant son rôle. Accueil d’un