Les grecs et leur monde
Penser le Cosmos * Les Grecs structurent le monde grâce à des tables d’opposition entre les concepts, ils instituent de nombreuses polarités. La société en est fortement hiérarchisée, mais les catégories ne s’excluent pas nécessairement entre elles (un divin féminin) * Nature/Surnature : opposition fondamentale entre les hommes et le divin. Les Grecs pensent leurs dieux dans l’immanence. * Hésiode, Théogonie : raconte la ruse de Rhéia face à Cronos à la naissance de Zeus sur Lyttos (Crète). Partant du principe théogonique d’après lequel les dieux se reproduisent, l’histoire des dieux engendre l’histoire du monde, et il est intéressant d’étudier les transmissions de pouvoir, les luttes pour analyser l’histoire de l’univers. Hésiode raconte ainsi les multiples et successifs mariages de Zeus qui donnent naissance à des divinités emblématiques. * Ils distinguent nettement le divin de l’humain par la puissance de l’action des premiers. Le processus d’éloignement progressif du divin met à jour une « raison historique » et raconte la chute de l’homme. Cinq races d’hommes périssables se sont succédées (dont la quatrième, celle des demi-dieux). A l’origine, Prométhée « aux pensers fourbes ». * Masculin/Féminin : très importante, s’applique aussi au divin. La biologie construit son interprétation du monde par cette opposition sexuée. Voir Aristote, Histoire des animaux qui applique la distinction à de nombreuses espèces. * L’histoire de Pandore, l’ève Grecque. L’homme, privé de parole par Zeus, ne peut se plaindre d’être contraint à l’indispensabilité de la femme pour procréer, de son obligation de la supporter. Voir le portrait de Sémonide qui fait découler les différents types de femmes de rapprochements avec les animaux, et conclut en disant que c’est le pire mal que Zeus ait donné. * Discours extrêmement misogyne d’Hippolyte (raconté par Euripide) fils de Thésée dont Phèdre est éprise. « mal qui offense la lumière »