Les iambes

482 mots 2 pages
Le texte

C’est dans sa prison de Saint-Lazare que Chénier compose en 1794 les meilleurs de ses vers, les Iambes (édition posthume en 1819), une quinzaine de poèmes partiellement inachevés qu’il fait parvenir à son père dans des paquets de linge sale. La référence au vers iambique, renouvelé du satirique grec Archiloque, explique le titre du recueil : la succession des alexandrins (12 syllabes) à rimes féminines, croisées (ABAB) et des octosyllabes à rimes masculines, devient un instrument de lutte contre les Jacobins, ces " hideux scélérats " qui ont volé à l’Antiquité des mots comme Justice et liberté. La plume vengeresse du poète fait renaître la satire politique qui s’était éteinte en France depuis Agrippa d’Aubigné (voir article sur lui). La sincérité de ses pamphlets, leur violence indignée, les images saisissantes, l’alternance entre l’ironie froide et la passion, entre le sarcasme et la mélancolie pathétique annoncent le mélange des genres et la fureur déchaînée qui caractérisent Les Châtiments de Victor Hugo. Idéaliste, fait pour aimer, Chénier inscrit dans ses Iambes l’énergie et la haine d’une victime révoltée contre l’injustice.

L’homme

Le seul grand poète français du XVIIIe est né à Constantinople. Son père, Consul général de France, quitte bientôt cette ville alors que sa mère, marquée par la tradition grecque et la religion orthodoxe, s’installe à Paris et y ouvre un salon brillant où se retrouvent des poètes, des artistes, des scientifiques, des hellénistes et des archéologues. Le jeune André Chénier y puise le goût de la culture et l’intelligence de la beauté antique, tout en apprenant à la lecture de Montesquieu, Voltaire et Rousseau l’amour de la liberté. Ses premiers vers datent de 1785. Ce sont des Bucoliques qui traitent avec une émotion assez neuve les sujets conventionnels chers aux poètes de son temps. En 1787 André Chénier est nommé secrétaire d’ambassade à Londres mais il s’y ennuie. La révolution l’enthousiasme et il revient à

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