Les imprécations de camille
Quant Camille reçoit son frère elle ne l’accueille pas en vainqueur qui a sauvé la grandeur de Rome grâce à sa bravoure. Que lui importe le salut de Rome face à la souffrance qu’elle endure du fait de la mort de son amant (Curiace), tué par son propre frère. Elle l’injurie puis lance des malédictions contre Rome. Elle appelle de tous ses vœux que Rome connaisse un destin funèbre. Les quatre premiers vers commencent par une anaphore : »Rome ». Rome est le sujet de l’affrontement entre le frère et la soeur. Pour Camille Rome est la cause des ses malheurs (mort de son amant) alors qu’elle représente la mère patrie pour Horace. Cette idée est d’ailleurs renforcée par le vocabulaire de la mère nourricière : "qui t’a vu naître, et que ton coeur adore". Désormais tout les oppose comme le souligne l’antithèse « je hais / elle t’honore. Cette dualité entre les deux protagonistes s’exprime aussi par l’alternance des pronoms de la première et de la deuxième personne impliquant tantôt Camille : »mon ressentiment ; mon amant ; je hais » ; tantôt Horace : « ton bras qui est une métonymie, ; t’a vu, ton cœur ; t’honore ». La haine que Camille nourrit à l’encontre de Rome va grandissante. Elle maudit Rome au point de vouloir toutes les