Pensée sociologique
Les instances de socialisations contribuent-elles à la reproduction des inégalités sociales ?
La socialisation est le processus grâce auquel les individus intériorisent les normes et valeurs essentielles pour qu’ils puissent s’intégrer à la société. Cette socialisation est inculquée par différentes instances de socialisation qui ne sont autres que la famille, l’école, les pairs (pendant la jeunesse des individus), les médias et le travail (pendant l’âge adulte). Ces instances de socialisation reproduise un modèle qui leur est propre on peut donc se demander si elles contribuent à la reproduction des inégalités sociales observées dans la société.

Tout d’abord, la socialisation est différenciée selon les milieux sociaux. D’après Pierre Bourdieu, il y a une inégale répartition du capital économique, social et culturel entre les classes. De ce point de vu, les familles des classes dominantes cherchent à maintenir leur position dans l’espace social. La socialisation par la famille assure la transmission des capitaux économique et l’école (plus accessible pour les enfants de ces familles) permet de maintenir un capital culturel assez élevé. Pour Pierre Bourdieu, la socialisation conduit à la formation d’habitus qui vont par la suite structurer les pratiques quotidienne et conditionner la socialisation des générations futures. La socialisation contribue donc bien à la reproduction des inégalités sociales.
Cependant, la socialisation secondaire (qui a lieu à l’âge adulte) peut parfois remettre totalement en cause la socialisation primaire (celle de l’enfance) et gommer certaines inégalités en changeant les normes et valeurs de référence chez les individus. Cela s’observe car certaines normes et valeurs peuvent se retrouver être en contradiction : on le voit surtout avec les normes et valeurs de la famille et celles des médias par exemple. Cela implique une remise en question de l’individu sur ce qu’il a intégré. De plus, en avançant dans la vie,