Les lesson
Les politiques d'ajustement au Sénégal
Depuis l’accession du Sénégal à l’indépendance jusqu’au début des années 80, la situation économique et sociale du pays a été marquée par des périodes de flux et de reflux liées au comportement erratique de la production agricole et des prix des produits d’exportation (arachide et phosphate). Les périodes de haute conjoncture ont poussé les pouvoirs publics à entreprendre de grands projets d’investissement générant des charges récurrentes et à prendre également des mesures sociales sans rapport avec l’efficacité des services publics. Le résultat indique un alourdissement considérable des charges publiques à la fin des années 70 , période marquée par le retour de la sécheresse et la chute des principaux produits d’exportation.
La conséquence sur le tableau d’ensemble de l’économie reflète des tendances de déséquilibre structurel :
- le PIB moyen en termes réels est de 2,1% inférieur au croît démographique (2,7%); ;
- le taux de consommation finale est très élevé dépassant 100% ;
- le taux d’investissement relativement faible tourne autour de 15% ;
- le déficit budgétaire est très important et représente près de 12% du PIB, avec une masse salariale absorbant plus de 50% des recettes courantes ;
- la dette extérieure représente 32% des exportations en 1979/80 ;
- le déficit commercial est devenu insupportable (125 milliards en 1981);
- l’inflation est élevée en raison du choc pétrolier et des politiques expansionnistes du crédit.
Pour juguler ces déséquilibres macro-économiques, le Sénégal s’est engagé depuis 1979 dans un processus d’ajustement ordonné de son économie. Ce choix dépendait de la mise en oeuvre de programmes économiques et financiers pour les périodes 1979-1991 et (1994-2000) avec les institutions de Breton Woods. Les objectifs fondamentaux assignés à ces programmes étaient le rétablissement des grands équilibres, la maîtrise de l’inflation et la