Les libanais en france
Les Libanais résidant en France sont aujourd’hui estimés à plus de 100.000 personnes, sur les 400.000 qui vivent en Europe. Parmi les plus célèbres de ces Libanais, Carlos Ghosn, PDG de Renault, l’écrivain Amin Maalouf, le chercheur Georges Corm, les poètes Adonis et Salah Stétié, le styliste Elie Saab…
- Histoire de l’émigration libanaise en France
Les liens du Liban vers la France se développent dès la fin du XVIIIe siècle, avec la venue en France d'un certain Rachid El-Dahadah, qui fondera une compagnie de chemin de fer à Dinard. Mais c'est surtout la vague de collaborateurs revenus du Levant avec Napoléon à son retour de l'expédition d'Égypte : savants, journalistes, traducteurs. Le commerce franco-libanais et la communauté libanaise en France vont dès lors croître. Des intellectuels libanais arrivent à la fin du XIXe et au début du XXe, qui fondent le Comité Libanais de Paris et aident les délégations libanaises en visite à Paris ; outre ces intellectuels, on trouve aussi des commerçants, des industriels, des membres de professions libérales (médecins). Marseille également a joué un rôle important, ville de transit pour les émigrants transatlantiques (de là la création d'un réseau hôtelier ; le partenariat franco-libanais dans ce domaine existe toujours, comme le montre l'ouverture récente d'un hôtel financé par des capitaux franco-libanais à Bratislava), et fut également une ville d'implantation (les familles Daher, Homssy, Assouad, Hava furent à l'origine de la création de la maison de commerce du Levant à Marseille et ont pris place dans la haute bourgeoisie locale), réaffirmée par des vagues successives, telles que celle de Libanais émigrés en Afrique qui se sont repliés à Marseille à l'époque des indépendances.
Cette communauté naissante se dote progressivement d'institutions, à Paris et à Marseille : église grecque-catholique Saint-Nicolas-de-Myre à Marseille (1822), église grecque-catholique