Les limites du structuralisme
A. Le structuralisme, une approche sans acteurs
Les premières critiques que l’on peut faire au structuralisme est en fait sa volonté d’avoir une approche universaliste ; par là, j’entends qu’il ne prend en compte ni l’histoire, ni la société, ni l’individu. Le structuralisme se limite a une analyse synchronique des institutions pour en dégager la structure et le sens. Les structuralistes étudient donc la structure à un moment donné de l’histoire car ils considèrent cette structure comme inchangeable. Ainsi, l’évolution de l’homme et des sociétés à travers l’histoire est entièrement mise de côté. (PALO ALTO)
Si le structuralisme se focalise sur des règles entre les individus, il exclut les acteurs et leurs motifs personnels. L’autre grande critique est l’oubli de l’individu, entièrement noyé dans la structure (HJELMSLEV ; entité de dépendances, en opposition avec l’atome). Pour les structuralistes, l’individu et les échanges entre individus sont déterminés par la structure sociale, sorte d’inconscient collectif. Bien entendu tout n’est pas noir ou blanc, cette structure sociale influence et détermine (EX. travaux sur le vote aux USA, où les catholiques urbains pauvres votent démocrate et les protestants de classe moyenne ruraux votent républicain, ou encore les travaux de Siegfried sur le granit et le calcaire), mais ce n’est pas la seule cause. Il est vrai que la conscience humaine propre à chaque individu est déterminée par les rapports de production eux-mêmes déterminés par la structure sociale. Toutefois, d’un point de vue historique, ce principe empêche toute évolution, toute transformation de la société. C’est le cas dans certaines sociétés primitives où la conscience humaine n’émerge de l’inconscient que sous une forme collective issue de la structure inconsciente. Cependant, dans des sociétés en évolution, l’homme transforme les rapports sociaux et économiques au fil du