Les lumières
* MONTESQUIEU
Texte typique de l'emploi du regard étranger. Effet de miroir.
NB : l'étranger en littérature, au XVIIIe siècle, relève d'une mode. Ici, sous le regard étranger de l'épistolier : satire. Et c'est la visée première. Curiosité, futilité, etc. L'humour et la moquerie font sourire.
Mais ce Persan - l'Autre - c' 'est chacun de nous, tout comme nous sommes aussi les parisiens.
Le texte mène à réfléchir sur la manière dont nous concevons et recevons ce (celui) qui nous est étranger.
Et, plus profondément encore, sur ce que nous sommes sous le regard d'autrui : définis par une apparence, et même seulement par une étiquette --> étrangers à nous-mêmes. * DIDEROT
Utilisation du mythe du" bon sauvage". Evidemment : utopie. Mais il s'agit, par l'effet de miroir provoqué par le regard étranger (le vieillard), d'une part de critiquer les erreurs et les abus de la civilisation du XVIIIe siècle, en particulier la colonisation, d'autre part de lui proposer un modèle vertueux. Qui n'est pas à prendre au pied de la lettre (pas de retour préconisé à l’état de nature !), mais qui montre que l'état de culture est bon pour l'homme seulement si la nature humaine, dans ce qu'elle a de meilleur, est prise en compte : l'homme doit (re)trouver, ou préserver, et toujours promouvoir ce qui est humain en lui – vertus naturelles… Le vieillard, tolérant, etc. représente donc un modèle d'humanité. Le colonisateur un contre-modèle. (La colonisation, à ce titre, est une contre-utopie). La RAISON est du côté du vieillard. Le colonisateur est déraisonnable. La BARBARIE (cf. "barbare" = étranger, pour les Grecs), n'est donc pas