Les marchés financiers sont-ils nécessaires?
« En deux décennies, la libéralisation financière a mis les marchés sur le devant de la scène. Plus visibles, ils sont loin d’être devenus plus populaires. Leur jeu est souvent jugé destructeur : la stabilité sociale serait remise en cause par l’austérité qu’ils imposent et l’emploi menacé par la rentabilité qu’ils exigent. Globalisés, ils mettent firmes comme états en concurrence et apparaissent comme le bras armé de la mondialisation. Au point que certains en Europe, ceux qui contestent la « globalisation » en ont fait leur principale cible. Cette vision de marchés financiers est-elle fondée ? … »
Cet extrait du livre Les marchés et la croissance, de Brender et Pisani, résume bien l’enjeu soulevé par le sujet.
Un marché financier est le lieu d’émission et d’échange des valeurs mobilières (des titres à long terme), principalement les actions et les obligations. Il peut être « divisé » en deux marchés : le marché « primaire » (marché du neuf) sur lequel les entreprises émettent des actions ou des obligations et l’état des obligations ; le marché « secondaire » ou marché boursier (marché de l’occasion) sur lequel les opérateurs procèdent à des échanges des titres déjà émis.
Précisons que il est de plus en plus appelé capital market au lieu de financial market et qu’il y est fait de plus en plus aussi de transactions de produits dérivés.
Se poser la question de la nécessité des marchés financiers peut être comprise dans un cadre fonctionnel économique, c’est-à-dire les marchés financiers sont-ils nécessaires pour le fonctionnement de l’économie ?
Nous placerons l’enjeu de la question au delà de ce cadre.
En effet, dans une conjoncture économique instable et avec une croissance limitée, il serait intéressant de s’interroger sur la nécessité des marchés financiers dans une perspective de croissance : peut-on se passer des marchés financiers face à l’enjeu de « relance » de la croissance ?
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