Les mots nous éloignent-ils des choses ?
A priori, une distance originelle envers les choses apparaît; en tant que sujet, un certain recul à soi et aux choses est nécessaire. De plus, qui n'a pas fait l'expérience de constater l'impuissance des mots face à une certaine situation ? Les mots ne sont que des généralités, utilisées de tout le monde, ils n'ont pas le caractère singulier d'une émotion que l'on ne peut donc communiquer. Les mots ici nous éloignent donc des choses. Néanmoins, ne pouvons-nous nier l'existence d'un lien naturel entre mots et choses ? Aussi, par le biais du mot qui présente un caractère d'objectivité, je peux représenter ma pensée, essence subjective, afin qu'elle existe pleinement. Enfin, n'est-ce pas grâce aux mots que l'on peut se libérer d'un traumatisme enfoui ?
I – Une distance originelle des choses
A ) Ainsi, avec le philosophe Descartes s'opère la recherche d'une certitude absolue et qui sera « cogito ergo sum », qui conduit ce même philosophe à pratiquer le doute, ce qui aboutit à mettre entre parenthèse l'existence de toute réalité extérieure. Nos sens sont-ils fiables ? Ils sont parfois pourvoyeurs d'illusions; notre raison l'est-elle ? Nous remarquons que lorsque nous raisonnons, l'erreur est possible : alors il n'est pas certain que le monde soit comme je le vois. Si mes sens ne sont pas fiables, ni ma raison, qu'est-ce qui m'assure que tout ce qui m'entoure n'est pas qu'une simple supercherie ? L'œuvre d'un malin génie comme le pense Descartes. En conséquence de quoi, l'existence des choses qui nous entourent est incertaine. A partir de cette analyse s'esquisse une position solipsiste qui consiste à croire que seul notre esprit existe réellement, le monde extérieur n'est que représentation. (Il y a donc une distance originelle des choses)
B ) cf perception ?
C ) Être conscient de ce que l'on est, c'est aussitôt ne plus l'être car c'est avoir déjà pris un recul par rapport à ce que l'on est. La conscience, c'est le décalage. Je ne peux