Les musiciens underground
Jean-Marie SECA est né le 25 mai 1958. Docteur en psychologie sociale depuis février 1987, il a rédigé divers ouvrages sur les cultures populaires et les représentations sociales Sa thèse de doctorat en psychosociologie, en coopération avec le Laboratoire de Psychologie Sociale de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, et sous la direction de Serge MOSCOVICI porte sur les pratiques amateurs de punk rock (titre: L'état acide. Analyse psychosociale des minorités rock), principalement au Parking 2000, un parc de stationnement pour auto au 4e sous-sol, reconverti en espace de répétition « improvisé », de la porte d’Aubervilliers, où il y avait entre 1981 et 1986, environ 150 groupes de musiques de tous les styles (du punk aux courants antillais et reggae). Il est le premier psychologue social français à avoir fait une recherche empirique de niveau doctoral sur les groupes de « rock amateur ».
Jean-Marie SECA propose dans ses ouvrages, de décrire les enjeux, en termes de reconnaissance sociale, des conduites de création musicale dans le rock, le rap et la techno. Il est préoccupé par la figure de l'amateur. Il ne cherche pas à en faire l'apologie. Il tente d'analyser le sens psychopolitique de cette rage expressive diffusée dans toutes les strates des sociétés postmodernes.
Il est actuellement maître de conférences en psychosociologie à l' université de Versailles Saint Quentin en Yvelines. Il développe ses travaux autour de la socialisation professionnelle des minorités artistiques, en tentant de décrire les oscillations de l’expression émotionnelle, de la vocation et de la créativité dans les espaces de création plus ou moins underground ou commercialisés. Il est le témoin éloigné et en marge, du passage progressif, depuis 1990, en France, à une certaine institutionnalisation des pratiques électro-amplifiées. Il est membre du comité de rédaction de la revue Volume (diffusée par l’Irma) et des Cahiers de psychologie