Les mutations de l'économie française
1) Pour mesurer la croissance économique, les économistes utilisent un indicateur : le PIB en volume c’est-à-dire que le PIB (somme des valeurs ajoutées brutes des agents économiques résidents - subventions + impôts sur les produits) est évalué en euros constants (PIB en valeur déflaté par l’indice des prix de la période). Les gains de productivité horaire du travail représentent l’accroissement de la productivité horaire du travail qui elle-même est définie comme la production (mesurée par la valeur ajoutée) réalisée par un travailleur en une heure. Elle se calcule en divisant la valeur ajoutée (ou PIB) par le nombre d’heures travaillées (nombre de travailleurs x durée du travail).
2) Depuis la seconde guerre mondiale, la France a connu de profondes mutations structurelles qui ont accompagné la forte croissance économique des « Trente glorieuses » et le ralentissement économique de la période de crise qui suit. Les modifications de la répartition sectorielle de la production se traduisent par des mutations de la répartition sectorielle de l’emploi. En effet, En 1949, 29 % de la population active occupée travaillait dans l’agriculture, alors que c’est le cas pour seulement 3 % en 2007 (dix fois moins). A contrario, la part des travailleurs du secteur tertiaire est d’environ 75 % en 2007 (soit deux fois plus qu’en 1950). D’autre part, le statut des travailleurs va évoluer : on assiste à une salarisation croissante de la population active. Aujourd’hui, 91 % des travailleurs sont salariés contre 64 % en 1949 (soit une hausse de 27 points ou de 42 %). On constate aussi une féminisation de la population active qui compense une chute des taux d’activité aux deux extrémités des âges de la vie (les plus jeunes et les plus vieux).
3) La hausse du taux d’activité des femmes depuis les années 50 (une proportion croissante de femmes en âge de travailler sont actives) s’explique avant tout par des facteurs sociologiques. En effet, le changement