Les mythes fondateurs des grandes découvertes
L’époque des grandes découvertes représente un moment singulier dans l’histoire de la population européenne, qui a cru que les monde et êtres légendaires étaient enfin devenus accessibles. Les Saintes Ecritures et des sources profanes situaient le Paradis terrestre, la fontaine de Jouvence, etc. aux confins orientaux du continent asiatique (presque inconnu et inaccessible au monde chrétien).
La découverte de l’Amérique et la 1ère circumnavigation de la planète semblent ouvrir la voie vers ces mondes : on assiste alors au transfert de nombre de fantaisies que l’imagination avait situées en Orient vers le nouveau continent.
Pendant des siècles, les épices, soies, etc. provenaient presque exclusivement d’Extrême-Orient. Elles doivent donc parcourir un très long chemin avant d’arriver sur les marchés occidentaux. Cependant, les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Orient sont menacés par l’expansion de l’Empire Ottoman au début du 14e siècle.
Toutefois, dans la péninsule ibérique, la domination musulmane touche à sa fin (>< Europe centrale). Les royaumes chrétiens sont néanmoins forcés de trouver de nouvelles voies pour arriver en Orient et la seule route praticable est la mer Océane, mer Extérieure des Anciens ( importants mouvements de population et de capitaux.
Les mythes ont agi de manière constante sur le comportement humain mais à l’époque des découvertes, ils ont carrément joué un rôle mobilisateur !
En parallèle au modernisme de la Renaissance, il existait toujours une vision médiévale du monde, imprégnée de mythes relatifs à l’existence des créatures et lieux fabuleux. Les théories de Christophe Colomb sont le point de rencontre entre cette géographie mythique médiévale et celle plus scientifique de l’Antiquité classique, récemment redécouverte.
A. Paradis terrestre : mythe fondateur
Les Grecs recueillirent l’idée, issue de la nuit de temps, d’un âge d’or où tout poussait sans effort,