Les medias peuvent constituer un contre pouvoir dans le sens où, partant du principe de la liberté d’expression, ils permettent la diffusion d’idées opposées au pouvoir en place. Mais quid lors que ces médias sont contrôlés par des personnes, morales ou physiques, qui ont des intérêts commun avec ce pouvoir en place ?
Les médias constituent un moyen d’orientation de l’opinion dans le sens où ils sont un outil de sélection. Parmi des milliards d’événements, certains seront censés concerner ou intéresser des millions de gens. Parmi des millions d’œuvres ou de projets, certains seront portés à l’attention du public. Donc, sans parler de manipulation, il est évident que certains évènements, déclarations ou résultats d’enquête sont favorables au pouvoir et s’ils sont portés en masse à l’attention de l’opinion, celle-ci n’ayant pas la connaissance d’autres informations, elle va orienter sa préférence vers le pouvoir.
La détention de groupes de presse par des lobbies ou des propriétaires fortement rattachés à un groupe de pouvoir peut en effet entrainer un contrôle de l’information et donc limiter la diffusion d’idées en opposition au pouvoir. En effet, aujourd’hui les médias et la presse en particulier, sont de plus en plus reliés à des intérêts économiques, et des groupes industriels détiennent des groupes de presse, comme le groupe Bouygues qui détient le groupe TF1 (qui lui-même possède 5 chaines de télévision) et le quotidien gratuit Metro. On sait également que Serge Dassault est le propriétaire de la Socpresse qui détient le Figaro, que Arnaud Lagardère possède via le groupe Lagardère : Europe 1, Virgin Radio, Virgin 17, Hachette, MCM et RFM, et est également actionnaire du quotidien Le Monde et enfin que Vincent Bolloré contrôle presque 25% d’Euro Media Group ainsi que 10% de la société Gaumont et surtout qu’il siège au conseil d'administration de Médiamétrie et est propriétaire de l’institut CSA de sondage. Les exemples sont nombreux et à travers cela on peut