Les objets Fin de partie Becket
Les objets ont plusieurs fonctions dans « l’intrigue » :
Ils peuvent simplement remplir le besoin des personnages comme l’escabeau, le fauteuil roulant, le mouchoir, la burette à graisser ou le carton verseur.Cependant d’autres objets ont un rôle détourné de leur objectif initial. Ainsi, Les poubelles servent d’habitat pour Nagg et Nell, le réveil ne donne pas l’heure mais est sensé donner le départ de Clov, le chien en peluche permet à Clov de frapper Hamm. Plus que détourné, certains objet ont pour rôle important d’être inutiles et peu fiables comme par exemple la gaffe, qui devrait servir à Hamm comme moyen de déplacement, ne remplit pas ses fonctions tout comme son fauteuil auquel il manque des roues, ce qui l’empêche de se déplacer. De même, le chien inachevé devrait tenir debout, mais il lui manque une patte. Beaucoup d’objets sont aussi en pénurie tels que les dragées, les calmants, les roues de vélos, la bouillie, etc…
Au-delà de leur fonction physique, Becket place une forte symbolique pour chaque objet de Fin de partie.
Ils expriment parfaitement les rapports entre les personnages, qui relèvent parfois de la cruauté. La séparation des poubelles dit l’éloignement des deux êtres y vivant pourtant si proches. Ici la cruauté est celle de Hamm. Cette cruauté est remise en évidence lorsqu’il se sert de la dragée pour faire chanter Nagg pour qu’il écoute son histoire. Les poubelles mettent en évidence la dépendance de Nagg et Nell envers Hamm en tant qu’amputés. Celui-ci d’ailleurs est clairement indiqué comme le dominant, par la place de son fauteuil, trônant au centre de la pièce. Le lien entre Clov et Hamm est lui symbolisé par le sifflet, symbole pour Hamm du pouvoir mais aussi par le chien en peluche eux : Hamm a besoin d’avoir le chien avec lui mais le rejette comme il le fait régulièrement avec Clov.
Les objets servent à Becket pour nous rappeler de l’absurdité de notre existence. Ainsi, certains expriment l’approche