Les obsèques de la lionne
Quelque chose de curieux chez LF : dans le fait qu’il ait fallu attendre le 19ème siècle pour associer le nom d’un auteur à un genre si ancien qu’est la fable, alors que LF est « tard venu ». C’est un tour de force que de ressusciter un genre plusieurs fois millénaire.
1/ Qu’est ce qu’une fable ?
cf préface p.37 : LF a rédigé la préface pour la première parution de son œuvre en 1668, mais que peut convenir pour tout ensemble.
Le titre original des fables : Fables choisies et mises en vers par M. de La Fontaine.
Le dessein de LF est simplement de mettre en vers les fables qu’on attribue à Esope. Il faut rappelé que originellement le genre fabulique inventé par Esope au 6ème av JC est prosaïque. LF ne cherche pas à s’attribuer l’originalité des fables.
Le projet a été mené à bien. Dans un premier temps, LF cherche à gagner en légitimité ce qu’il ne peu avoir en originalité. En effet, ce projet avait déjà été mené par Socrate. Le projet de LF est justifié.
A l’origine, fable = conte, récit en prose, dont mes caractéristiques = dépouillement et brièveté. Les fables sont sues de tout le monde, elles sont le fond commun culturel dans lequel il n’y a qu’à puiser. L’objectif : pas de renouveler ce fond commun, mais de raviver le goût qu’on a pour lui.
Tout se passe comme si, au fil des millénaires, la fable étai usée. Le dessein de LF consiste à affranchir la fable de la prose. Le souci de renouveler le goût que l’on peut en avoir, consiste à en enlever le côté fade, à en égayer les récits. ⇨ « il faut égayer les narrations »
On peut s’interroger sur les raisons de l’acharnement de LF, qui, tant sur de tout le monde, pourrait lasser. Pour LF la fable est un genre littéraire par excellence. Tout intérêt que l’on pourrait prendre à un exercice spirituel se trouvera dans l’apologue. cf lettre avant le livre 7 : »quelque chose de divin dans l’apologue ».
D’où le désir de maintenir en vie le genre de la fable. Parabole =