“J’ai d’abord mis en vente un rein, maintenant je propose aussi les cornées de mes yeux, un de mes poumons, un morceau de mon foie. Je vends n’importe quel organe de mon corps qui ne serait pas indispensable à ma survie, parce que je suis tout simplement désespérée.” Cette chômeuse espagnole de 40 ans illustre en tous points le sujet de la commercialisation des organes. Sa démarche face à son désespoir renvoie à de nombreux faits dans le monde entier. Aujourd'hui, beaucoup de personnes issues de milieux pauvres souhaitent avoir recours à la vente de leurs organes. Cette démarche pourrait-elle être le futur remède face à la misère de ces populations ? Peut-être, mais sous certaines limites irrévocables. De plus, chaque année meurt un nombre croissant de personnes dans l’attente d’un organe qui ne vient pas, par manque de donneurs. Mais si ces derniers recevaient une rémunération, ce manque diminuerait peut-être remarquablement et de nombreuses personnes seraient sauvées.
En revanche, la commercialisation des organes effraierait la majorité de la population. Le ‘‘don’’ d’organe rémunéré renverra toujours à l’image du trafic d’organe.
De plus, la vente d'organes humains pourrait être considérée comme une violation de la personne. Mais le contraire dénierait le droit à l'individu de disposer de son corps, d'être propriétaire d'elle même.

Nous étudierons les limites à l’extension de la sphère marchande dans le monde entier, c'est à dire l'élargissement/l'extension de l'ensemble des actions et des biens et services susceptibles d'être échangés sur la base de prix et donnant lieu à une certaine concurrence, en se posant la problématique suivante : Les organes peuvent-ils devenir un bien commercial ?

Dans un premier temps, nous verrons comment la vente des organes peut elle être une réponse économique à cette pénurie de donneurs.
Dans un second temps, nous nous intéresserons aux conséquences de la marchandisation des organes.

Une réponse économique à la