L’émergence d’un pôle brésilien dans le continent sud-américain
L’ouverture économique
Le Brésil cherche à s’insérer dans l’économie-monde, dans un contexte de disparition des solidarités entre les anciens pays du « Sud », qui auparavant défendaient des intérêts convergents face aux pays du Nord. Désormais, les pays du Sud sont en compétition entre eux pour s’insérer de la façon la plus avantageuse possible dans la mondialisation, d’où l’apparition de « pays émergents » qui s’en sortent mieux.
Le Brésil a un taux d’ouverture étonnamment peu élevé. Son taux d’ouverture (prise en compte des échanges par rapport au PIB) n’est en effet que de 12, ce qui tient à la dimension du pays : plus le pays est grand, plus son taux d’ouverture est faible, car son marché intérieur est déjà vaste. Le taux du Brésil est équivalent à celui des Etats-Unis, mais inférieur à celui de la France (22). Néanmoins, le Brésil pèse dans le commerce mondial, d’où son besoin de se repositionner.
Les échanges internationaux sont anciens dans l’histoire du Brésil, du fait de son passé colonial (cf. les cycles économiques). Le Brésil est indépendant depuis 1822, mais conserve longtemps une économie ouverte. Cette tradition d’ouverture prend fin dans les années 1930, qui marquent le début d’une période d’Industrialisation par Substitution aux Importations (ISI). Le Brésil cherche à produire sur place ce qu’auparavant la division internationale du travail l’obligeait à importer grâce aux devises issues de l’exportation de produits bruts. L’industrialisation entraîne une relative fermeture des frontières du pays, afin de protéger les producteurs nationaux alors incapables de soutenir la concurrence.
La réouverture du Brésil date d’une trentaine d’années (arrivée des militaires au pouvoir) : le pays se lance dans l’exportation de produits manufacturés. Cette réouverture était nécessaire pour plusieurs raisons :
[pic] nécessaire à cause du risque que fait encourir une fermeture trop durable :