Les personnages dans thérèse desqueyroux
Comment Mauriac parle-t-il de ses personnages ? - pas de portraits physiques complets à la Balzac, quelques traits à peine esquissés (ex le père de Thérèse dans l’incipit), très peu de chose en fait : par ex sur Thérèse on ne sait presque rien, elle est grande, et c’est à peu près tout = Mauriac préfère s’intéresser aux secrets du cœur qu’aux apparences physiques. - en revanche, les postures des personnages les révèlent : par ex dans le roman Thérèse appuie souvent sa tête contre qqch = personnage fatiqué, qui cherche vainement un appui. - les propos des personnages les trahissent aussi : par ex l’avocat « tout est bien qui finit bien » p.30, Bernard s’exprime souvent par phrases définitives, catégoriques et ne supporte pas les « paradoxes » de Thérèse qui montrent que pour elle les choses ne sont pas ni blanches, ni noires mais souvent floues… = la banalité des propos dit la banalité des êtres, l’ambiguïté des propos l’ambiguïté des personnages…
Qui est Thérèse ? - une femme seule car différente : n’a pas de points communs avec les siens, son père (voir différence dans l’allure), son mari (aucun véritable compréhension entre les deux époux, aucun goût commun sauf l’amour des pins = à noter qu’en cela Thérèse fait bien partie des siens…). Malgré tout, elle reste étrangère à son environnement. ( une femme anticonformiste, à la limite de la marginalité. Sa tabagie publique en est la preuve : c’est très mal vu à l’époque pour une femme de fumer en public, comme elle le fait au restaurant ou dans la rue. - une femme malheureuse, qui souffre : voir la séquestration, le fait que Bernard prenne peur, une femme que tout dégoûte… - une femme qui inspire de la pitié : voir la citation de Baudelaire en exergue « ayez pitié », introduction de Mauriac : portrait d’une femme enfermée (« barreaux vivants d’une famille » + toutes les images de l’enfermement) + dernière phrase « j’ai