Les premiers américains
Au plus fort de l’ère glaciaire, entre 34 000 et 30 000 ans avant J.-C., l’eau de la planète était en grande partie prisonnière de vastes plaques continentales de glace. Les eaux de la mer de Béring se trouvaient à des centaines de mètres au-dessous de leur niveau actuel ; une bande de terre large de mille cinq cents kilomètres au plus, appelée Beringie, unissait l’Asie à l’Amérique du Nord. C’était une toundra humide et sans arbre recouverte d’espèces végétales qui attiraient les grands animaux chassés par les hommes préhistoriques.
Les tout premiers hommes qui ont atteint l’Amérique du Nord n’ont certainement pas compris qu’ils étaient passés sur un autre continent. Probablement, comme l’avaient fait leurs ancêtres pendant des milliers d’années, avaient-ils continué plus avant à la poursuite du gibier le long de la côte sibérienne avant de franchir la péninsule.
Une fois arrivés en Alaska, les premiers Nord-Américains ont sans doute mis plusieurs autres milliers d’années pour se frayer un chemin, à travers les brèches des grands glaciers, jusqu’au territoire occupé aujourd’hui par les États-Unis. Vers 10 000 ans avant J.-C., une grande partie de l’hémisphère occidental était déjà peuplée par des êtres humains.
C’est à cette époque-là que les grands mammouths commencèrent à laisser la place aux bisons, dont l’homme vint à dépendre pour se nourrir et se vêtir. Au fil du temps, à mesure que le gros gibier disparaissait – du fait du milieu naturel ou d’une surexploitation – les plantes, les baies et les racines jouèrent un rôle plus important dans l’alimentation. C’est alors qu’apparurent des formes primitives d’élevage et d’agriculture. Vraisemblablement, 8 000 ans environ avant J.-C., les Indiens installés dans ce qui est aujourd’hui le Centre du Mexique furent les premiers à cultiver le maïs, les courges et les haricots. Leur savoir-faire se répandit peu à peu dans le Nord.
Quelque 3 000 ans avant J.-C., des