Les relations internationales selon mersheimer
A l’heure de la crise économique et de la menace de la récession , la France bénéficie d’un atout dont elle ne parle jamais et qu’elle ne met malheureusement jamais en avant, à savoir son industrie de défense. De fait, c’est dans notre pays que celle-ci est la plus complète et la plus aboutie après les Etats-Unis (dont les moyens sont sans communes mesures avec le reste du monde dans ce domaine). Avec un savoir-faire réel et des entreprises très compétentes, notre pays pourrait largement s’appuyer sur ce secteur pour relever ses résultats économiques. Car grand facteur d’exportation, l’industrie de l’armement, quand elle est abordée de façon décomplexée, peut permettre au pays qui la détient d’augmenter son rayonnement commercial. Toutefois, et comme nous le faisons avec notre industrie nucléaire (alors que nous sommes la encore parmi les meilleurs dans ce segment), nous n’osons pas nous servir de nos qualités les plus compétitives pour nous sortir de ce mauvais pas économique. Alors qu’il faudrait tenter de garder notre avantage (nous n’aborderons même pas ici les conséquences stratégiques évidentes de la renonciation à notre industrie de défense et à l’impact sur la souveraineté du pays), notamment en relançant la demande domestique et en favorisant par l’investissement les programmes de recherche et développement, nous sommes plus occupés à revoir à la baisse nos budgets pour les années à venir, à supprimer des postes dans tous les domaines en rapport avec l’activité militaire, et donc, à moyen terme, à abandonner toute capacité de développement de futurs matériels. La défense est donc aujourd’hui perçue comme une simple variable d’ajustement, et non plus comme le fer de lance économique qu’elle pourrait être si nous lui en donnions les