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Influence du seuil de confirmation lors du dépistage urinaire de l’usage du cannabis : à propos de cinq années de dépistages réalisés au sein de la Gendarmerie nationale.
Y. Lecompte, S. Salle, O. Roussel, S. Hervé, O. Messines, M. Perrin.
Département toxicologie, Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, 1 boulevard Théophile Sueur – 93111 Rosny sous bois.
Article reçu le 17 février 2011, accepté le 8 juillet 2011.
Résumé
Les résultats des 986 analyses de confirmation réalisées entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009, par le
Département toxicologie de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), dans le cadre des tests de dépistage urinaire de l’usage de cannabis pratiqués au cours des visites médicales d’aptitude préalables à un engagement dans la Gendarmerie nationale, sont présentés. L’étude rétrospective de ces données a permis d’évaluer l’impact de l’utilisation de seuils de confirmation inférieurs aux recommandations internationales sur l’efficacité du programme de dépistage. L’utilisation du seuil de confirmation de 5 μg.L-1 augmente de 25,2 % le nombre de dépistage confirmés par rapport au seuil de confirmation de 15 μg.L-1 de 11-nor-9-carboxy-∆9-tétrahydrocannabinol (THCCOOH), habituellement recommandé. La valeur prédictive positive du test de dépistage est alors de 80 % contre 63,9 % pour le seuil de confirmation de 15 μg.L-1. L’emploi d’un seuil de confirmation inférieur aux recommandations internationales accroit ainsi de manière importante la sensibilité du programme de dépistage dans son ensemble, sans en altérer la spécificité. Par ailleurs, les réactions croisées entre les anticorps du test de dépistage, dirigés contre le THCCOOH et l’acide niflumique ont été identifiées parmi les principales causes de résultats faux positifs : cette molécule a en effet été détectée en 2005 dans 34,9 % des échantillons pour lesquels le dépistage n’a pas été