Les retrouvailles entre Cunégonde et Candide
Chapitre VII, Retrouvailles entre Candide et Cunégonde
Introduction :
Voltaire écrit Candide en 1758 dans un contexte marqué par la guerre et le tremblement de terre de Lisbonne. Il a l'intention de dénoncer la vision optimiste que certains de ses contemporains diffusent au mépris de la réalité. Pour cela, il va utiliser son personnage en le confrontant au mal. Il utilise notamment une intrigue romanesque qui fait alterner séparation et retrouvailles avec Cunégonde comme au chapitre VII dans lequel elle ré apparaît miraculeusement au Portugal.
C'est un épisode typique de la tradition romanesque du XVIIIe siècle. Voltaire va jouer avec les convention du genre. C'est pourquoi, la parodie que l'on retrouve dans ce passage affecte la construction du récit et des personnages dans un but de vérité philosophique.
I. La construction du récit
Ce récit de retrouvailles multiplie les clins d’œil au lecteur. Il insiste lourdement sur certains détails, sur une abondance de signes.
1. Le rôle du mystère
Les personnages ne sont pas nommés tout de suite. La vielle n'a pas de nom. Elle joue le rôle d'une entremetteuse. Cunégonde elle n'est pas nommée tout de suite : « une femme tremblante » et utilise un voile. Répétition du terme « voile ». Focalisation interne.
2. La dramatisation de la scène
Insistance sur le fait que c'est un moment capital du récit. Le temps majoritaire est le présent de narration qui insiste sur ce moment intense. Répétitions de « tombe » ce qui montre des personnages envahis par les émotions et leurs sentiments. Vocabulaire sentimentale « pleurer » et champ lexical des larmes, cris. Évanouissement de Cunégonde : théâtralité de la scène.
3. Le côté mécanique des actions
Voltaire supprime les détails et les actions s’enchaînent mécaniquement. Les phrases sont brèves et ne sont pas liées par des conjonctions de coordinations. Elles sont juxtaposées.
Même juxtaposition dans les questions de Candide. Tous ces