Les scènes parallèles dans amphitryon
Le comique de situation se double d’un comique de répétition. En effet, la scène où Sosie se trouve devant son double se répète quand Amphitryon est en face du sien, les scènes de dépit et de réconciliation entre personnages nobles se répètent dans un registre populaire entre les serviteurs. Molière exploite de toutes les manières possibles les confrontations entre humains et dieux ayant pris l’apparence des humains, au point que Sosie est victime d’une illusion et se range du côté de Jupiter, croyant reconnaître son maître.
Jupiter est le maître du Capitole qui a absorbé toutes les autres divinités romaines. Il a imposé sa représentation, son effigie, dans l’ensemble de l’Empire romain. Comment sait-on que c’est vraiment un dieu ? Il n’a jamais l’air fatigué parce qu’il est toujours jeune et actif et qu’il voyage en hélicoptère. Ses désirs ne supportent aucune frustration. Il apparaît et disparaît comme il veut. Il mène l’action et ne crée que des illusions. C’est pourquoi, c’est vraiment un acteur-metteur en scène.
Mercure, au service de Jupiter, râle au début de la pièce. Il voudrait lui aussi aller en hélicoptère mais c’est le lot des porte-serviettes et des sbires (même chez les dieux) que d’aller à pied même si ses chaussures sont aérodynamiques. C’est lui qui est chargé des négociations. Maquereau, Il sert aussi les trafics amoureux de Jupiter, mais il n’en tire pas de bénéfice direct. C’est pourquoi il cogne assez souvent et humilie pour se divertir.
Amphitryon est un général thébain de bonne famille. C’est le maître de la maison dans laquelle il n’a pas le droit d’entrer. Il veut ressembler à Jupiter, mais il n’a pas son sens politique, son charisme, sa force de séduction. Aussi c’est un « petit dieu ». Il n’a connu que les actions sur le terrain au service des dieux. Il connaît la terre, pas les airs. Mais il connaît l’amour qui le fait parler comme une brute ou comme un enfant et pas la galanterie. Il connaît l’amour qui