Les taux d'intérets faibles
Centres étrangers, septembre 1998
L’économie du Japon de la fin des années 90 aura connu des taux d'intérêt réels à long terme inférieurs à 2 %, les plus bas observés dans une économie développée à cette période, en même temps qu’un ralentissement de l’investissement.
Cette situation laisse deviner que le taux d'intérêt, c'est-à-dire le coût d’emprunt d’un capital rapporté au montant de ce même capital, n’est pas le seul déterminant de l’investissement. Les documents 5 et 6 qui mettent en parallèle le taux d’investissement (pour la France : FBCF / VA x 100) et les taux d'intérêt réels de trois pays de l’OCDE, confirment l’absence de détermination stricte du premier par les seconds puisque la corrélation est dans l’ensemble loin d’en être probante.
L’investissement que l’on peut définir comme l’acquisition de capital technique (locaux, machines, logiciels…) dépend donc de plusieurs facteurs. Une hiérarchie peut être recherchée entre eux et à cet effet, on peut remarquer que s’il existe plusieurs types d’investissement : investissements de remplacement, de capacité, de productivité, la finalité est toujours la réalisation d’une production à écouler sur un marché.
Dans le cadre des pays développés à économie de marché, on commencera par montrer le rôle favorable que peut jouer une baisse des taux d'intérêt en précisant les conditions sous lesquelles l’augmentation de l’investissement peut avoir lieu. On expliquera ensuite pourquoi il semble qu’un taux d'intérêt bas, tout en étant favorable, n’est pas le premier des facteurs à prendre en compte, la demande exerçant un primat.
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Un taux d'intérêt peu élevé favorise l’investissement pour plusieurs raisons mais ce sous certaines conditions.
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Des taux d'intérêt peu élevés permettent de faire jouer plus facilement l’effet de levier. Ils évitent de détourner les entreprises de