Les théories économiques de l'etat
I/ La théorie libérale du XIXème siècle préconise essentiellement le « laisser-faire »
A – Pour les économistes classiques de la fin du XVIIIème et du XIXème siècle, l’Etat doit être un Etat minimal 1. L’Etat minimal d’Adam Smith
Smith s’oppose au mercantilisme (Antoine de Montchrestien ou Jean Bodin), courant qui pense que l’Etat doit intervenir pour favoriser le cumul des richesses. Smith affirme que le mercantilisme est peu efficace et même dangereux. Il est nécessaire de laisser jouer la « main invisible ».
L’Etat doit être un Etat minimal, un Etat gendarme comme le nomme Antonio Gramsci. Il doit limiter son intervention à trois fonctions : * Protéger la nation contre les autres nations (armée) * Protéger les individus contre l’injustice et l’oppression (police et justice) * Se charger des travaux d’infrastructures qui ne peuvent être rentables pour l’initiative privée (routes, canaux…)
2. Le libéralisme des autres classiques
Malthus montre que les aides sociales de l’Etat sont néfastes et ne permettent pas, contrairement à leur objectif, de faire reculer la pauvreté.
Ricardo démontre dans sa « théorie des avantages comparatifs » que tous les pays ont intérêts au libre-échange et à la spécialisation internationale. Ricardo se méfie des interventions étatiques croissantes, il craint que les dépenses de l’Etat n’augmentent trop fortement.
B – Le libéralisme des néoclassiques 1. Le « laisser-faire » néoclassique
Say est un précurseur néoclassique ; il démontre que « l’offre crée sa propre demande » et donc que les équilibres sur le marché des biens et services ne peuvent être que ponctuels et non durables. L’économie est en équilibre, l’Etat n’a pas à intervenir.
Walras pense aussi que l’Etat a comme unique rôle de faire respecter l’ordre naturel du marché. En fait, l’Etat doit respecter cet ordre naturel car toute intervention de sa part risque de le perturber.
2. Le rôle de l’Etat