Les vaudois
Le vrai nom des Églises vaudoises en Piémont, est la Table Vaudoise. Elles sont apparues avec les disciples de Pierre Valdo, ou Valdès, dans les années 1170 dans la paroisse à Lyon.
Pierre Valdo était un riche marchand de la ville. En 1173, il écouta un passage de la vie de saint Alexis narrée par un troubadour. Ce récit lui fit éprouver le désir de vivre plus proche de Christ. Il vendit ses biens pour suivre l'idéal de pauvreté apostolique, c'est-à-dire imiter la vie des apôtres. Il plaça ses filles à l'abbaye de Fontevraud fondée par Robert d'Arbrissel.
Pierre Valdo commença à prêcher dans les rues de Lyon, acte qui était alors interdit par l'Église catholique. Seuls les prêtres et les clercs, en effet, étaient autorisés à le faire. L'Église toléra dans un premier temps la présence de Valdès et de ses disciples à condition qu'ils ne prêchent plus. Mais, ayant bravé cet interdit, ces derniers furent chassés de Lyon par l'archevêque. Ils constituèrent dès lors les premiers vaudois, qui se nommaient eux-mêmes « pauvres de Lyon ».
Comme les protestants, les vaudois repoussaient la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie.
Historique de L’Histoire Vaudoises
Une fois avoir été chassés de Lyon, Valdès et ses disciples vécurent comme ouvriers agricoles, faisant l'aumône et voyageant de village en village. Le « mouvement » vaudois fit rapidement des émules, notamment en Provence, où ils s'établirent en une communauté nommée aujourd'hui Vaudois du Luberon, en Italie du Nord puis, plus tard durant le Moyen Âge, en Bohême.
Les premiers vaudois n'ont jamais vraiment voulu rompre avec l'Église, même si Rome les accusait d'hérésie par leur non respect des consignes ecclésiastiques. Les vaudois considéraient qu'ils faisaient toujours partie de l'Église catholique mais qu'ils en étaient la "pars begnina", et Rome la "pars maligna" rongée par les péchés. En 1184, le concile de Vérone, excommunia les « Pauvres de Lyon ».
Pierre Valdès lui-même