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Leçon 1. Les sociétés littorales en France au XVIII e et XIX e siècles L’étude des gens de mer et des sociétés littorales a connu une irruption tardive dans le champ de l’historiographie française. Ainsi, en 1969, dans la vaste synthèse qu’il consacre à La
Société française sous l’Ancien Régime, Pierre Goubert ignore totalement le monde de la mer ; quinze ans plus tard, en 1984, lors de la réédition de l’ouvrage, refondu et publié sous un nouveau titre, Les Français et l’Ancien Régime, …afficher plus de contenu…

4 A un niveau inférieur, l’expansion maritime qui marque la période moderne a conduit à l’autonomie sociale des gens de mer. Le développement des activités maritimes et la volonté de l’Etat royal leur ont permis de se différencier progressivement de l’ensemble des populations côtières. Les « travailleurs de la mer » (Victor Hugo) sont sortis de l’ombre avec la publication de l’ouvrage d’A. Cabantous en 1980, La Mer et les hommes. Pêcheurs et matelots dunkerquois de Louis XIV à la Révolution. Le premier travail a consisté à mesurer le nombre de ces individus.
Les premiers travaux menés en France à partir des registres de matricules du système des classes ont fourni une évaluation partielle de 80 000 à 100 000 individus. Mais au-delà de cette …afficher plus de contenu…

(diapo 5) La guerre de harcèlement menée par la marine anglaise cherche, non seulement, à empêcher toute sortie de navire dans la Manche, en Atlantique et en Méditerranée, mais à neutraliser son ennemi de plusieurs manières : soit par des descentes punitives, en particulier sur les îles bordières qui sont les postes avancés de la ligne de défense littorale, soit par des bombardements de tous les sites disposant de flottes, de chantiers navals, d’hommes, de ressources. Proches de la Grande-Bretagne, les ports de la Manche, depuis Saint-Malo jusqu’à Dunkerque souffrent particulièrement du harcèlement de la Royal