Les éléments constitutifs du meutre en droit pénal
I . Les éléments constitutifs A. Condition préalable : une victime vivante
La victime doit exister. Cela veut dire que la victime doit être née. En effet, le meurtre d’un enfant à naître n’existe plus aujourd’hui. Cependant, cette hypothèse peut donner lieu à d’autres qualifications pénales telles que l’interruption illégale de grossesse. Il n'existe donc pas d'homicide volontaire, ni même involontaire, sur un foetus ou un embryon.
La victime doit être une tierce personne. En effet, le suicide n’est pas incriminé. Cela a deux conséquences :
La tentative de suicide ne peut être réprimée : le suicide manqué ne peut donner lieu à aucune sanction.
La complicité ne peut pas être réprimée : celui qui aide quelqu’un à se suicider ne peut être puni. Cependant celui qui n’intervient pas devant un projet de suicide annoncé et crédible est coupable de non assistance à personne en péril. Il existe également des infractions spécifiques de provocation au suicide, et de propagande et de publicité au suicide. La victime doit être vivante au moment des faits.
ATTENTION: Cela n'empêche pas que celui qui tente de tuer quelqu’un sans savoir que sa victime est déjà morte, peut être poursuivi pour tentative de meurtre. B. L’élément matériel : Il faut un acte ayant provoqué la mort d’autrui
Le code pénal ne définit pas cet acte qui peut donc être constitué par tout acte étant parvenu à ce résultat, quelque soit les moyens employés.
Le meurtre n’est pas nécessairement commis par une seule personne, un seul acte, en un seul moment ou un seul lieu.
Il existe tout de même deux exigences :
L’acte doit être positif : Il ne peut y avoir de «commission par omission ». Ainsi, par exemple, le fait de séquestrer un individu et de le priver d’aliment jusqu’à ce qu’il décède ne constitue pas un meurtre ( l’ Affaire de la séquestrée de Poitiers, Poitiers, 29